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Une Constitution très "tendance"

Gauloiseries... Certes, si la France sort du jeu, c'est un peu à cause de quelques irresponsables du microcosme ; c'est aussi beaucoup parce que la société civile laisse faire. Qui est coupable, qui est responsable, qui paiera ? Bien sûr, c'est désolant qu'une "société de l'intelligence" s'emploie à détourner l'attention et à ramollir le cerveau du citoyen-télé-consommateur. Ou que les "vus à la télé" soient des hors jeu qui n'ont rien à dire - comme si l'on voulait qu'un "tous pourris", un néo-poujadisme ou autre forme de populisme s'installe sur ce terreau : rappelons que beaucoup de responsables politiques légitimes et sérieux font un travail remarquable (voir les sites des parlements pour en prendre la mesure), occulté ou parasité par ces pantalonnades. Ce n'est que la face visible de l'iceberg.

L'attention et l'énergie consacrées à ces diversions - ou l'absence d'intérêt pour les enjeux importants dont elles nous détournent - sont liées à notre absence des lieux ("Bruxelles") où se prennent les décisions, quand nos concurrents ou partenaires y sont très actifs, à plusieurs niveaux qui nous échappent largement : ils obtiennent satisfaction parce qu'ils s'y font entendre ; ils s'y font entendre parce qu'ils s'y expriment ; ils s'y expriment parce qu'ils y vont, qu'ils ont une volonté stratégique, qu'ils connaissent le langage, les pratiques, les us et coutumes ; règles du jeu d'autant mieux maîtrisées qu'ils contribuent à leur élaboration ; etc. Quelles marches avons-nous manquées dans ces processus si éloignés de notre folklore indigène, quels sont les résultats, quelles seront les conséquences ?

Par exemple l'Europe du droit, plus discrète que l'Europe politique ou économique bien qu'elle la sous-tende, progresse d'autant plus inexorablement qu'elle répond à un besoin : celui d'un ordre juridique différent, adapté aux réalités nouvelles d'un monde en mutation. Car il ne s'agit ni de la transposition de notre droit écrit latin, ni de l'adaptation de la common law anglo-saxonne : c'est vraiment "autre chose"... et pourtant ça marche ! Faut-il s'inquiéter des méfaits sur notre droit de ce Babel technocratique ? Ou se féliciter de ce métissage culturel réussi, où l'on a su procéder avec pragmatisme, adapter les réponses aux besoins et trouver dans les différents systèmes de droit les éléments permettant la mise au point d'un autre système ? Il y a longtemps que la question n'est plus de savoir si l'on aime ou non, si l'on en veut ou pas, mais de savoir quelles conséquences on en tire. C'est aussi de savoir si l'on y participe ou si l'on abandonne à d'autres le soin de décider pour nous. Ici, on préfère parler du sexe de démons chimériques, sans lien avec ce dont il est question. La Constitution nous propose des institutions et un droit européens plus cohérents et plus lisibles, donc plus maîtrisables par les intéressés - mais il faudrait qu'eux-mêmes s'y intéressent…


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C'est dangereux, comme tout remue-méninges... mais c'est gratuit !

 

 

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