Après le rejet de la Constitution européenne, on a réduit les ambitions au "mini" traité de Lisbonne. Là comme ailleurs, face à une issue incertaine, jouer petit bras était une solution. Une autre serait au contraire de créer une dynamique nouvelle, à base d'ambition, d'imagination, de détermination... C'est ce qu'avaient choisi les Pères de l'Europe. Trente ans après, leurs héritiers étaient revenus au petit jeu. Aujourd'hui, dans les discours sinon dans les faits, la rupture est à l'ordre du jour - pour l'instant, un nouveau leurre, semble-t-il. Après des décennies d'entracte, il serait temps de reprendre le jeu ! La première vraie rupture, celle des années 1950-70, devait être suivie d'un aggiornamento, au sens fort du terme. Les décennies ont passé, on l'attend toujours. Désormais, seule une nouvelle vraie rupture peut débloquer la situation.
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C'est dangereux, comme tout remue-méninges... mais c'est gratuit !